Zampano - la vie... .punk !

Interviews

ZAMPANO
13, rue du Dr Dreyer Dufer
95570 BOUFFÉMONT
FRANCE

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Depuis combien de temps jouez-vous et qui constituent votre groupe ?

Nico : Séparément, ça fait tout de même pas mal de temps ! A l'exception de Greg, les autres faisaient déjà des groupes avant, depuis l'âge de 15 ou 16 ans. Bébert (dit Keskler) a dû même faire ses premiers concerts à 13 ou 14 ans ! C'était grosse influence Cure, le groupe de Bébert. Sinon Zampano, ça date de 93-94. C'est Greg qui, tout au début, m'a branché pour faire le groupe. J'ai demandé à une copine de la fac, Zenne, de venir assurer la basse et un de ses potes, Philippe, est venu pour la batterie ainsi que JC pour une des grattes (JC qui bien plus tard, sur les ondes de Fun Radio, allait devenir célèbre sous le nom de Jissman !). Ça a duré comme ça quelques mois pis y'a eu d'autres changements avant que Bébert, puis Loak et Ziton, n'arrivent. Bref, la formation est stable depuis 2 ans environ avec Bébert à la batterie, Greg et Loak aux grattes, Ziton à la basse et moi-même, au chant.

Quelles sont vos influences ?

Nico : Extrêmement variées et c'est bien naturel, même à un niveau individuel. Pour ce qui me concerne, j'écoute de tout sauf de la fonke, ça me bourre. Mais bon, j'ai bien sûr une préférence particulière pour le punk rock ! Les références sont classiques : Clash, Buzzcocks, Damned, Ruts, Ramones et pour les français : OTH, Cadavres, PKRK, Zabriskie, $hériff que sais-je encore...

Greg : Mais bon, on est tout de même pas des punk rockers à la vie à la mort...

Nico : Ça serait même plutôt débile, ne serait-ce que parce qu'il faut au moins écouter les trucs de base, les roots quoi. J'entend par là pas seulement les Stooges ou les NY Dolls mais aussi les ancêtres de la punkitude comme Chuck Berry ou Eddie Cochran.

Greg : Pour faire plus rapide : Ziton et Loak sont adeptes de l'école du bruit, Bébert du structuralisme wave (ça veut rien dire mais c'est vaste), Nico de la chanson réaliste, en tout cas en français, et moi-même des trucs de rock'n'roll dont parlait justement Nico y'a 2 secondes.

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Que comptez-vous revendiquer ?

Nico : Je ne crois pas que l'on puisse réellement parler de "revendication". Sinon, on se serait plutôt investi dans le militantisme politique. On fait d'abord et avant tout un groupe pour s'amuser. C'est pas original mais c'est simple. Maintenant, c'est pas non plus une raison pour chanter n'importe quoi, du genre "j'ai chié dans le lavabo et il était crado", "j'aime les spaghettis dans mon lit" etc. Le côté fun, ça me fait chier même si en même temps il est indispensable de conserver un certain esprit de dérision, de ne pas se prendre au sérieux quoi. On a d'ailleurs, tout de même, des morceaux un peu déconnants au niveau des paroles ! Mais bon, quitte à chanter en français, autant s'imposer une certaine réflexion; maintenant, les gens en font ce qu'ils veulent.

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On entend beaucoup parler de vous, misez-vous tout sur la "pub" (pas de concerts en province?)

Nico : Le schéma est simple en fait : quand on a sorti notre 1ère démo, on l'a envoyée à un max de zines en leur répondant systématiquement dès qu'ils nous recontactaient. Pas étonnant que cela se soit concrétisé par pas mal de kroniks et d'itws. Enfin bon, ce privilège accordé aux zines, si tant est que l'on puisse parler de "privilège", s'explique aussi par deux raisons. D'une part, j'en faisais moi-même un (Bakalao), il y a quelques années. Ce côté-là ne m'était donc pas du tout étranger et il m'a paru tout à fait naturel de "miser" dessus. D'autre part, on avait à l'époque 5 ou 6 morceaux à tout péter, ça n'était pas assez pour tenir un set raisonnable mais c'était en revanche précisément suffisant pour sortir une démo. Maintenant, je ne suis pas tout a fait d'accord pour qualifier ça de "pub", pour deux raisons là encore. Premièrement, quand on a envoyé la 1ère démo, c'était avant tout pour savoir ce que les gens pouvaient bien en penser, si ça allait leur plaire ou non, parce qu'à ce niveau, il nous était impossible de prendre du recul sur le groupe car on y était justement impliqués jusqu'à l'os. Deuxièmement, ça nous est déjà arrivé de faire quelques concerts en province, on s'est en général bien fendus la gueule mais c'était aussi une façon de se promouvoir. Donc je ne vois pas pourquoi tu réduis ce que tu appelles la "pub", même si le mot me déplaît, uniquement à la presse parallèle. De façon plus large, les deux sont en réalité extrêmement liés : les mecs qui lisent les zines sont également ceux qui vont aux concerts. Maintenant, pour revenir au fait que l'on ne joue pas souvent en province, c'est tout simplement parce que les plans ne tombent pas du ciel ! Pour le moment, on a dû faire 6 ou 7 concerts en Province et, à une exception près (Toulouse), on a à chaque fois perdu des thunes. Bon alors ok, c'est toujours marrant de partir à Perpète-les-Oies pour jouer mais bon, lorsque tu sais que la seule façon de t'en sortir financièrement, c'est de jouer pas loin de chez toi, tu as tendance à choisir cette dernière solution, outre le fait qu'elle est plus facile à mettre en place.

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À ce que je crois, vous sortez pas mal de démos. A quand le CD ?

Nico : De démos, on en est juste à 2 pour le moment, sorties en 96 et 98. Depuis mai dernier, y'a aussi un 45 t. qui est sorti sur une coprod. SQP/Dialektik. En fait, je pense qu'on a suivi le schéma de progression classique : démos + compiles + 45 t.. Outre le fait qu'on avait de toute façon pas assez de morceaux au départ pour un CD, ce schéma nous a permis de mûrir un peu quoi. Y'a plein de groupes, y compris punks, qui balancent directos un CD, même avec 4 ou 5 titres. Je trouve ça dommage, c'est des thunes plus ou moins foutues en l'air car ils n'ont alors aucune expérience de studio. C'est pas très déontologique non plus, je trouve : ça en impose pour trouver des concerts, face à des groupes plus vieux qui se sont contentés de sortir uniquement des démos, notamment parce qu'ils étaient à sec niveau thunes. Maintenant, c'est sûr qu'on pense au CD. L'idéal serait de l'enregistrer début 99 mais on est pas riches, tout simplement. Y'a Bruno Limolife qui nous a plus ou moins branchés pour nous aider mais ça reste à l'état de projet nébuleux.

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Les groupes punks ont l'air de se multiplier, surtout sur la région parisienne, qu'en pensez-vous ?

Nico : Si c'est effectivement le cas, on ne peut en penser que du bien ! C'est vrai que sur Paris RP, y'a tout plein de groupes mais bon le problème, c'est qu'ils splittent souvent assez vite, au bout de quelques concerts.

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Libre

Nico : Euh ben euh bon merci pour l'itw et "le Rock'n'roll est mort", comme disent les autres !